L'histoire du Laos a longtemps débuté avec les énigmatiques vestiges de la Plaine des Jarres dans la province de Xieng Khouang, dont la datation reste très floue... Quant aux Lao, leur ancêtres mythique serait venus de Ðiện Biên Phủ, dans l'actuel Viet Nam.
À la lumière des fouilles archéologiques menées depuis les années 1990, on sait désormais que son occupation débute au moins aux alentours du IVe millénaire avant notre ère.
Vers le Ve de notre ère, le Laos s'ouvre à l'influence des royaumes
khmers primitifs. Hindouisme et bouddhisme viennent sans doute se superposer à un au culte des esprits dont témoignent le site de Lao Pako, non loin de Vientiane. Fondé à cette époque, le site de Vat Phu, dans le sud du
pays, serait la première capitale du royaume de Chenla...
L'histoire du pays commence réellement au XIIe siècle avec l'arrivée des populations T'ai venues de Chine du Sud dont les Lao représentent un rameau particulier. Une inscription
siamoise de 1292 atteste d'ailleurs l'existence d'un royaume lao autour de Luang Prabang.
1353 : fondation du Lane Xang par le roi Fa Ngum, qui
installe la capitale à Luang Prabang.
1520 : Vientiane devient la capitale du royaume sous le
règne de Phothisarath.
1563 : Devant la menace birmane, le roi Setthathirath
transporte la capitale à Vientiane.
1637 – 1694 : Âge d’or sous le règne de Souligna Vongsa. Le
royaume s'étend jusqu'au nord de la Thailande
1778 : Vientiane est prise par les Siamois. Le royaume
devient un vassal de son voisin Thaïlandais.
1893 : un traité franco-siamois reconnait le Protectorat de
la France sur le Laos.
1896 : les frontières actuelles du Laos sont dessinées.
1945 : naissance du premier mouvement d’indépendance lao, le
Lao Issara, qui deviendra par la suite, le Pathet lao.
1953 : Après la victoire du Vietminh à Ðiện Biên Phủ, la
France quitte précipitamment l'Indochine : le Royaume du Laos obtient sa totale
indépendance.
1963 : la guerre du Vietnam atteint clandestinement le Laos.
Durant cette "guerre secrète", le Laos recevra plus de bombes que le
Vietnam et les UXO (mines non explosées) font encore aujourd'hui de très
nombreuses victimes.
1973 : Le Pathet lao contrôle la majorité des provinces
laotienne.
1975 : le roi Savang Vatthana abdique. La République
Démocratique Populaire Lao est proclamée le 2 décembre.
1994 : Le Laos entreprend une politique d'ouverture et de
nombreux exilés choisissent le retour au pays natal. C'est ainsi que voit le
jour, sous les auspices du UNHCR, le petit village hmong de Ban Pathao...
236 800 km², c’est la superficie d’un pays dont le plus haut
sommet, le Phou Bia, culmine à 2 820 m. Montagnes et plateaux occupent les deux
tiers d'un territoire couvert à 50 % de forêts très dégradées.
Avec 1 898 km au Laos sur 4 200 km au total, le mythique
Mékong est le principal fleuve d’un pays soumis au régime climatique des
moussons. De mai à octobre, les vents humides du sud-ouest apportent des pluies
abondantes. Dès octobre, la saison sèche fait chuter la température qui peut
atteindre 0°C en montagne ! Après le passage de la mousson d’hiver, les grosses
chaleurs sévissent de mars à mai, accompagnées des premiers orages. Le
thermomètre peut alors grimper jusqu’à 36°C.
6 521 998 habitants se répartissent en 47 groupes ethniques.
Les Lao Loum (Lao des plaines) résident traditionnellement
dans la vallée du Mékong ou le long de ses affluents et parlent le lao. Leur vie
sédentaire repose sur la culture des rizières.
Les Lao Theung (Lao des pentes), dont font partie les Kammu
et les Lamet, vivent dans les montagnes de moyenne altitude, entre 300 et 900
m. Premiers habitants du pays, ils pratiquent la culture sur brûlis et la
cueillette. Depuis quelques années, nombres d'entre eux s'installent dans les
vallées pour cultiver le riz.
Les Lao Soung (Lao des montagnes) vivent à plus de 1 000 m
d’altitude. Venus de Birmanie, du Tibet et du sud de la Chine au cours du
siècle dernier, ils sont les plus récents immigrants. Le groupe le plus
important est celui des Hmong, ou Meo, dont la langue est assez proche des
dialectes chinois du sud. Le maïs et le riz constituent la base de leur
agriculture avec l’élevage de bovins, de cochons et de poulets. Les Mien (ou Yao)
forment le second plus grand groupe de Lao Soung. D’autres ethnies telles les
Lisu, les Lahu, ou les Akha font aussi partie de ce groupe.
L'économie est largement dominée par le secteur agricole qui
représentait 45 % du PIB en 2004. Principale source de revenus du pays, il
occupe 70-80 % de la population active. Les terres cultivables sont
essentiellement vouées à la riziculture, mais on cultive aussi café, arachide,
coton et tabac. La production d'opium, grâce à l'action du gouvernement, est
aujourd'hui en passe de devenir un lointain souvenir. L'élevage, presque
essentiellement vivrier, est surtout consacré aux buffles et aux bœufs et aux
volailles.
L'exploitation des ressources naturelles – bois, minerais,
énergie hydroélectrique – représente une part de plus en plus importante de
l'économie du pays.
Le tourisme est une véritable manne économique, mais le
Laos, depuis l'ouverture aux nouveaux mécanismes économiques en 1988, est une
terre d'investissements industriels en pleine expansion.